Fatata te miti Paul Gauguin

Qui est Paul Gauguin ?

Paul Gauguin est sans doute le plus exotiques des peintres français, et particulièrement connu pour ses portraits et paysages de Tahiti. Sa vie est marquée par la solitude et la détresse matérielle, ce qui ne l’empêche pas de réaliser certains des travaux les plus marquants du XIXe siècle, en particulier son œuvre testament, le sublime tableau de Paul Gauguin D’où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ?

Premier tableau de Paul Gauguin : l’éveil artistique

Le père de Gauguin, un journaliste originaire d’Orléans, et sa mère, d’origine française et péruvienne, se rencontrent en 1845. Après le coup d’État de Napoléon III en 1848, le père de Gauguin emmène sa famille au Pérou, où Gauguin vivra jusqu’à ses 17 ans. En 1873, il commence à fréquenter un atelier où il travaille et en 1876, le premier tableau de Paul Gauguin, Paysage à Viroflay, est accepté pour au prestigieux Salon. Il développe dès lors un goût pour le mouvement d’avant-garde contemporain de l’impressionnisme et commence à rassembler une collection personnelle de peintures de personnalités telles que Manet, Cézanne, Pissarro et Monet.

1880, il participe à la cinquième exposition des Impressionnistes, une invitation qui se répète les années suivantes. Il passe ses vacances à peindre avec Pissarro et Cézanne, qui deviendront ses maîtres, et commence à faire de visibles progrès. Lors de l’Exposition de 1983, le tableau de Paul Gauguin Étude de nu ou Suzanne cousant, est très remarqué.

Suzanne cousant ou étude de nu, Paul Gauguin

Gauguin se rend en 1887 en Martinique avec le peintre Charles Laval, dans l’intention d’y « vivre comme un sauvage ». Le tableau de Paul Gauguin Végétation tropicale (1887) révèle qu’il s’éloigne de plus en plus de la technique impressionniste au cours de cette période, y préférant les grands blocs de couleur. Le peintre revendique son ascendance péruvienne et le naturel « primitivisme » de ses œuvres, comme dans le tableau de Paul Gauguin Au bord de la mer (1887).

Paul Gauguin et ses contemporains, le début de la maturité

En 1888, Gauguin se rend à Arles, chez Vincent Van Gogh. Les relations tumultueuses des deux artistes (qui seraient à l’origine de la blessure de Van Gogh à l’oreille) sont le témoin de leur travail respectif, en plein essor. L’intensité picturale et spirituelle qui se dégage d’un tableau de Paul Gauguin tel que le Christ Jaune confirme l’influence de Van Gogh sur l’artiste.

Les années suivantes, Paul Gauguin se familiarise avec les milieux littéraires avant-gardistes de poètes symbolistes tels que Mallarmé, Rimbaud et Verlaine. Ces poètes, qui préconisent l’abandon des formes traditionnelles pour cultiver une vie émotionnelle et spirituelle intérieure, ont vu dans un tableau de Paul Gauguin des plus énigmatiques : son Autoportrait au chapeau, la dimension picturale de leur mot d’ordre : il est l’un des leurs.

L’exil final à Tahiti

L’appel du large, qui a fait tout au long de la vie de Gauguin un grand voyageur, est irrésistible. Gauguin sollicite en 1891 une subvention du gouvernement français pour se rendre à Tahiti et arrive à Papeete en juin. Déçu par l’ampleur de la corruption de la colonisation française par Tahiti, il tente de se plonger dans ce qu’il pense être les aspects authentiques de la culture. Il emploie des titres tahitiens, tels que Fatata te miti (« Près de la mer») et Manao tupapau ( «L’esprit des défunts»), un tableau de Paul Gauguin qui utilise l’iconographie océanique et dépeint des paysages idylliques, dans des cadres spirituels suggestifs.

Fatata te miti Paul Gauguin

Gauguin rentre en France en juillet 1893, pour une exposition de ses œuvres a lieu chez Durand-Ruel. Mais Gauguin est déçu par l’accueil fait par les critiques parisiens à ses toiles d’Océanie, et le seul tableau de Paul Gauguin vendu est acheté par son ami Degas.

En juillet 1895, il quitte la France pour Tahiti pour la dernière fois.

Gauguin vit reclus sur l’île de Hiva Oa aux Marquises. Il y construit une maison qu’il nomme « la maison du Jouir », inspirée d’œuvres maories. En 1903, un cas avancé de syphilis et une situation matérielle difficile le condamnent. Le Sorcier d’Hiva Oa est le dernier tableau de Paul Gauguin connu a ce jour. Son alcoolisme, ses difficultés financières et ses nombreuses relations avec de très jeunes femmes, notamment lors de son dernier séjour aux Marquises, laissent de lui une mauvaise réputation, et nombre de ses œuvres sont détruites.

Il meurt seul, artiste maudit et mal compris, dans une misérable case des tropiques, son paradis. Il faudra attendre les premiers travaux des Fauves (Derain, Dufy) et Nabis (Roussel, Sérusier) pour mesurer son influence sur les artistes qui lui ont succédé.


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